Le type 6 de l'ennéagramme : le loyaliste
Centre dominant : mental.
Le type 6 remet constamment en question ses propres pensées. Il cherche à percer le sens caché, les intentions réelles.
Il oscille ainsi sans cesse entre l'envie d'agir et la remise en question de l'idée qu'il voudrait mettre en oeuvre.
Mode d'attention : les dangers.
Il a appris très tôt que l'on ne peut faire confiance complètement, particulièrement envers l'autorité censée juste, bienveillante et compétente.
Il est dès lors sans cesse à l'affût de la trahison, de tout type de danger, matériel ou relationnel qui pourrait altérer sa confiance.
Le type 6 anticipe sans cesse les choses en imaginant toutes les possibilités, même les plus inimaginables, les moins réalistes, surtout les scenarii les plus négatifs.
Motivation centrale : la sécurité.
Depuis toujours habité par la peur du monde hostile qui l'entoure, il craint et anticipe les réactions des autres à son égard. Il se fait des films ...
Il est en permanence à l'affût des indicateurs de fiabilité chez les autres.
Il déteste les imprévus et les situations floues. Quand il se sent sécurisé, il est cependant prêt à passer du doute à l'action efficace et l'enthousiasme.
Rapport au monde : douter.
Le type 6 vérifie et teste pour voir s'il peut faire confiance.
Il s'est fabriqué un radar mental ou un sixième sens pour déceler les moindres signaux de danger ou de sécurité, de cohérence ou d'incohérence.
Il est doué d'une réelle capacité d'intuition et d'observation ainsi que d'une imagination particulièrement fertile. C'est le roi du « oui mais ».
La caractéristique principale du type 6, c'est la loyauté. Il aime être intégré à un cadre stable et bien structuré. Pour beaucoup de types 6, il s'agit tout simplement de leur famille et/ou de leur entreprise.
Lorsqu'il est dominé par son ego, le type 6 cherche à éviter la déviance (sa compulsion) et à combattre sa peur (sa passion).
Il découpe alors le monde en deux clans :
1° le groupe auquel il appartient, qui constitue la référence absolue et qui détient la Vérité, la seule
2° l'extérieur du groupe qui est suspect et dangereux à ses yeux
Confronté à ce qu'il perçoit comme un danger extérieur, le type 6 peut aussi bien fuir que faire face pour attaquer.
Il y a donc deux manières d'être un 6 : l'un, dit phobique, évite le danger et se montre craintif ; l'autre, dit contrephobique, brave le danger et se montre plutôt agressif.
Ce peut être la même personne, mais à des moments différents ou dans des contextes différents de sa vie.
Le type 6 ne se reconnaît que peu de qualités. Il manque de confiance en lui ... mais il manque aussi de confiance à l'égard des autres.
Il veut prendre ses décisions de manière logique mais se montre régulièrement indécis, ce qui engendre des blocages dont il peine à sortir.
Son mental travaille sans cesse : il imagine et planifie toutes les solutions possibles à tous les problèmes possibles et (in)imaginables. Une fois cette phase de réflexion achevée, il peut agir vite et efficacement en respectant les procédures existantes.
Dans le cadre de son clan, le type 6 est impliqué, disponible, responsable. Il est loyal et attend des autres membres de son groupe la même loyauté que celle qu'il manifeste à son égard. Il est effondré en cas de trahison.
Le type 6 entretiet une relation particulière à l'autorité. Il peut aussi s'y soumetre (le 6 phobique) ou s'y opposer (le 6 contrephobique). Dans tous les cas, il est important à ses yeux qu'une autorité soit loyale car, à défaut, même le type 6 phobique s'y oppose, sans crainte des représailles. Si quelqu'un est victime d'une autorité jugée injuste, le type 6 est en effet toujours prêt à le soutenir. Il soutient la veuve et l'orphelin contre le tyran.
Conclusion : le type 6 vit une tension centrale entre "je me méfie" et "je fais confiance".